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Édition septembre 2024

CHRONIQUE

100% CHASSE À L'ARC

Par Johny Ricard

SOYEZ PRÊTS,

C’EST VOTRE CHANCE!

Je ne le dirai jamais assez : soyez prêts en tout temps. Le sujet est large, « Être prêt » peut signifier plusieurs choses. Que ce soit en milieu de journée, avec des conditions non favorables ou après deux jours sans rien voir, il est primordial de rester toujours attentif. Il n’y a pas de recette miracle; cependant, certaines actions augmentent vos chances de réussite. Pour ma part, au cours d’une semaine de chasse, j’ai en moyenne une ou deux occasions de voir un buck mature. Je dois saisir cette chance, surtout à l’arc. En effet, au moment d’effectuer un tir, quelques secondes peuvent faire la différence entre récolter ou non.

Il est pratiquement impossible d’être concentré à 100% tout le temps lorsque vous êtes à l’affût. L’important est de minimiser les moments de distraction autant que possible, surtout si vous passez la journée dans l’arbre. Personnellement, il m’arrive de regarder mon téléphone pendant quelques minutes. Pour réduire le risque de me faire surprendre par un cerf, j’ai pris l’habitude de rester attentif au moindre bruit et de vérifier chaque son. Par exemple, si le son semble assez éloigné, je me tourne progressivement pour en analyser la provenance. En revanche, lorsqu’un bruit est à proximité, je passe immédiatement en situation critique. Ainsi, je recommande d’agir comme si le buck de vos rêves était là. Ce n’est peut-être pas le cas, mais au moins vous serez prêts. Le but premier est de mettre les chances de votre côté. Si possible, ayez déjà votre arme en main et identifiez des lignes de tir possible alors que le gibier est encore à bonne distance. Cela permet d’éviter de prendre une décision précipitée et, par conséquent, de manquer votre tir.

Voici un exemple de ma chasse l’an dernier au Québec. Ce matin-là, avec un peu de chance, le seul buck mature du territoire s’est présenté dans la passe naturelle où j’étais positionné. Tout était parfait, mais malheureusement, mon arc était encore au pied de l’arbre lorsque j’ai aperçu le chevreuil se diriger vers moi. La veille, j’avais décidé de partir au lever du jour pour pouvoir choisir le bon arbre pour chasser. J’avais anticipé un mouvement en milieu de journée et le buck est arrivé un peu plus tôt que prévu. J’étais au bon endroit, mais je n’étais pas prêt. Bref, l’action ne se déroule que rarement comme prévu, c’est pourquoi il faut toujours être prêt à réagir en conséquence.

Je vous donne un autre exemple survenu il y a trois ans. Il est 10 h du matin et je n’ai encore rien vu. Dans ma tête, je me demande si je suis au bon endroit. Finalement, j’ai décidé de rester plus longtemps que prévu sans bouger. Ma réflexion était la suivante : s’il n’est pas encore là, il est sûrement en route! En d’autres mots, plus la journée avance, plus les chances augmentent. C’était peut-être simplement pour m’encourager à rester en place plus longtemps. Quelques minutes plus tard, une femelle est passée devant moi avec ses deux faons. J’ai tout de suite décroché mon arc pour les mêmes raisons évoquées plus haut. Non loin derrière, un beau buck les poursuivait. Dans cet exemple, j’étais prêt avant même de voir le panache, ce qui m’a permis de décocher une flèche à temps. Un chevreuil peut vous glisser entre les doigts à cause d’un simple moment d’inattention, surtout pendant la période du rut. À chaque fois que j’ai réussi à récolter un chevreuil, ce facteur a joué un rôle à un moment ou un autre.

L’auteur décochant une flèche sur un beau buck car il était prêt avant que celui-ci arrive.

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