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Édition septembre 2024

CHRONIQUE

100% SAFARI

Mon safari au Canada!

Par
France Boucher

Magnifiques paysages des Rocheuses aperçus à partir de la route 137.

Non ne sourcillez pas j’ai bien écrit au Canada !!!

Avant de choisir ce titre pour cette chronique je suis allé voir la définition du mot safari et cette expédition en est bien un car nous avons pu au cours de ce voyage admirer la faune, la flore et les beautés des paysages canadiens.

C’est en 2018 que mon mari a acheté un forfait de pêche au Yukon avec Normand Leroux de YUKON FISHING ADVENTURE. Comme j’aime bien le répéter souvent, dans la vie il n’arrive jamais rien pour rien, et nous n’avons pas pu faire ce voyage en raison de problème de santé. Puis la Covid nous a frappé ainsi que d’autres obligations. Toutefois cet été tout était beau dans notre agenda et il n’y avait plus de raison de retarder plus longtemps ce voyage de rêve.

Nous demandons donc à Normand s’il a de la disponibilité durant les vacances de la construction et proposons à notre fille et son conjoint de vivre avec nous ce périple…. Notre petit fils Emeric n’a que 3 ans, mais il n’est jamais trop tôt pour vivre une première expérience de pêche !!!

L’auteure et son conjoint accompagnés de leur petit fils Emeric posant devant un des nombreux lacs aux eaux turquoises croisés sur leur route.

Nous décidons donc de faire le voyage par la route dans notre motorisé. Quatre jours de route pour nous rendre jusqu’à Edmonton, dont trois à ne voir que des prairies, encore des prairies et toujours des prairies. Pas nécessairement magnifique mais combien impressionnantes! Saviez-vous que le Canada est le plus grand exportateur de canola en Chine! Que près de 300 000 des 800 000 colonies d’abeilles du Canada se trouvent au Manitoba! Et bien nous l’avons compris au nombre de celles-ci écrasées dans notre pare-brise…

De là nous avons eu une décision à prendre, car les feux de forêts dans le parc de Jasper faisaient rage et prenaient de l’ampleur et une inondation bloquait la seule route (la 97) qui monte vers le Yukon. Un ou deux téléphones et nous apprenons que les travaux sur cette route ne sont jamais très longs puisqu’il n’y a pas d’autres voies de passage.

Les paysages sont à couper le souffle, la couleur des lacs est absolument incroyable. Adolescente je suis allée à Banff, Jasper et au Lac Louise, mais là c’est encore plus beau que dans mon souvenir et Emeric notre petit fils ne cesse de lancer des WOWWWW du haut de ses 3 ans. En une seule avant-midi nous avons croisé un ours noir avec ses petits, des caribous, des chevreuils et deux magnifiques bisons.

Bisons rencontrés lors du périple dans l’ouest canadien sur la route 97.

Mais une fois dans le parc National Muncho Lake nous sommes bloqués par les travaux qui ont emporté la route. Deux choix s’offrent alors à nous. Attendre sur place que la route soit rouverte ou rebrousser chemin, descendre jusqu’à Prince Georges et remonter par la route de la côte ouest des rocheuses, ce qui nous ferait ajouter 23 h 30 de route a notre parcours. Bien que mon expérience aux travaux publics de la ville de Montréal soit loin derrière moi en regardant l’avancement des travaux je suis convaincue que l’attente sera beaucoup moins longue que le détour, et mon mari est d’accord avec moi. Sept heures plus tard, voilà qu’une employée du chantier circule entre les véhicules pour nous informer que la route va ouvrir dans quelques minutes et moins d’une heure plus tard nous réalisons que nous ne pourrons pas sortir du parc et nous rendre au prochain village avant la noirceur. Donc dès que nous apercevons un camping provincial nous nous y dirigeons, encore une fois c’est avec des WOWWW qu’Emeric descend du motorisé et pour cause le Lac Muncho est d’un vert exceptionnel. Malgré qu’il soit près de 21 h il fait encore jour et notre gendre ne peut résister à l’envie de se baigner. Il sera le seul d’entre nous à être aussi courageux, mais Emeric dit à qui veut l’entendre que c’est son papa dans l’eau…

Le lendemain matin nous reprenons la route et cette fois c’est par un immense troupeau de bisons que nous sommes émerveillés. Malgré le délai nous arrivons dans les temps à Johnson Crossing ou nous campons pour la semaine suivante en vue de faire une pêche extraordinaire sur la rivière et le Lac Teslin. Sur la rivière ce sont ce que Normand nomme des poissons INCONNUS (c’est vraiment leur nom…), un poisson à chair blanche avec une dentition impressionnante et une peau tellement grasse que l’on peut difficilement les prendre dans nos mains. Dans le lac, ce sont les truites grises qui sont au rendez-vous et nous en récoltons un bon nombre entre 10 et 28 lb. Nous sommes trop tôt en saison pour profiter de la pêche au saumon, mais ce n’est que partie remise. Mon mari étant un passionné de la pêche au brochet c’est sur le Petit Lac Atlin que nous allons sortir quelques beaux spécimens. Encore une fois merci à Normand Leroux de YUKON FISHING ADVENTURE pour la belle expérience.

Quelques belles prises leurrées lors du Safari de l’auteure et de sa petite famille au Canada.

Le guide Normand Leroux à gauche et le conjoint de l’auteure Éric à droite, tout sourires après la capture de ce beau touladi dans le lac Teslin au Yukon.

C’est maintenant le temps pour la petite famille de prendre l’avion de Whitehorse vers Montréal et Éric et moi prendre deux semaines pour faire le chemin du retour, mais avant on ne peut pas être allé aussi loin sans se permettre un vol d’avion autour du Mont-Logan, le plus haut sommet canadien !!!!

Quand on monte en avion on s’attend à être au-dessus des montagnes, mais un Cessna ne peut pas monter à plus de 12 000 pieds d’altitude et le Mont-Logan en fait plus de 19 000. À partir de la route les montagnes de glace sont impressionnantes mais du haut des airs c’est absolument gigantesque. Même les photos que j’avais vues dans le National Geographic ne représentent pas l’ampleur et la beauté des paysages.

Magnifiques images du Mont-Logan (plus haut sommet canadien) prises par l’auteure lors d’une excursion en avion.

Une vue aérienne des glaciers aperçus lors de la balade en Cessna.

Pour le retour vers l’est nous choisissons de revenir par la route 37 à l’ouest des Rocheuses. Cette route est plus étroite et beaucoup plus sinueuse que la 97 à l’est, mais les paysages y sont tout aussi magnifiques.  Par contre nos premiers 100 km sur cette route nous marquent par les dommages causés par les feux de forêts des années antérieures. Nous y croisons de nombreux villages des premières nations et dormons dans de nombreux campings de parcs provinciaux.  Beauté de la chose, 75% de ceux-ci ne nécessitent pas de réservation, donc premier arrivé premier servi. On met 20 $ dans une enveloppe à l’entrée et voilà !!!!.

Nous avons choisi encore une fois sur le chemin du retour d’éviter la région de Jasper et Banff pour laisser la population locale se remettre de la catastrophe qui l’a frappée et revenons en longeant les grands lacs. Encore une fois des paysages incroyables, des endroits magnifiques, des gens sympathiques.

Pour reprendre l’expression de notre petit fils ce voyage fut juste WOWWWW !!!!

Au plaisir!

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